Servant d’éléments d’aménagement sur le balcon, près d’un coin de détente ou entre des plantes vivaces, les plantes en bac égayent les structures d’un jardin et peuvent être librement mises en place au goût de tout un chacun. Les ifs ou d’autres plantes pour haie produisent un bel effet en étant taillés de manière décorative et ils servent d’élément architectonique. D’autres plantes sont cultivées dans des bacs, lorsque leur sensibilité au gel ne permet pas de les faire pousser dans le jardin, toute l’année. Cela concerne les arbustes tels que les oliviers, les palmiers ou les plantes méridionales florifères comme les bougainvillées, les lantaniers, les brugmansias et les arbres à gentiane. Des raisons pratiques également justifient parfois la culture en pot : les funkias plantés dans des bacs sont ainsi mieux protégés contre les limaces.

Les mêmes conditions s’appliquent aux plantes en bac comme à toutes les plantes de jardin : elles prospèrent le mieux lorsque leurs exigences quant au site sont remplies. Les plantes ne résistant pas à l’hiver telles que les lauriers-roses, les bougainvillées, les petits oliviers et les espèces d’agrumes requièrent beaucoup de soleil et de chaleur pour croître sainement. Elles sont donc placées de préférence du côté sud ensoleillé du jardin ou de la terrasse. Les arbustes indigènes à l’image des hortensias recherchent moins le soleil en général, l’ensoleillement direct leur est même souvent nuisible. Les jardineries spécialisées fournissent tous les renseignements utiles sur les préférences et les répulsions spécifiques des plantes.

Des substrats appropriés d’excellente qualité pour plantes en bac ne forment pas de croûte, mais ils restent durablement stables. Cela garantit que les racines se développent de manière optimale. Les substrats sont fertilisés le plus souvent et mélangés à de l’argile expansée concassée, ce qui se traduit par un drainage efficace. Suivant le type de culture, plantes méditerranéennes, hortensias ou ifs, un substrat spécial s’avère nécessaire, répondant aux besoins spécifiques du sol.

Il est indispensable d’arroser régulièrement sur la terrasse et le balcon, les jours de sécheresse et de chaleur. Le volume et la fréquence sont fonction des exigences de la plante. Selon une règle empirique, les plantes à très grandes feuilles à l’image des brugmansias ont besoin de beaucoup d’eau. Les oliviers et les palmiers à chanvre ont plutôt des feuilles étroites et dures, ce qui réduit l’évaporation. Ils peuvent d’autant mieux se passer d’apport d’eau sur une période plus longue.

Les systèmes d’irrigation automatiques se prêtent parfaitement à l’arrosage des plantes vertes ambulantes, par exemple des jardinières à réservoir d’eau (b) ou des systèmes d’égouttage (f). Quelques fabricants se sont spécialisés dans des récipients où le substrat est isolé du réservoir d’eau intégré au pot par un fond de séparation. Les plantes s’y alimentent en eau en toute autonomie. Les solutions d’arrosage entièrement automatiques induisent les apports d’eau via un ordinateur d’irrigation ou bien par le biais d’un capteur d’humidité.

Les engrais destinés aux plantes en bac ou en pot se présentent par exemple sous forme de granulés, de bâtonnets, de cônes ou liquide. Dans l’idéal, les plantes reçoivent l’engrais de longue durée spécifique de l’espèce en ­granulés ou en bâtonnets/cônes au début de la saison en avril. La quantité de dosage dépend de l’espèce végétale ainsi que de la taille du pot. Suivant le système de fertilisation, il faut faire l’appoint après quelques mois, au choix de nouveau avec un engrais de longue durée ou liquide. Les nutriments sont immédiatement disponibles par les plantes dans le cas d’un engrais liquide, ce qui se révèle bénéfique dans la période de croissance principale de juin à août. Les indications figurant sur la notice de l’emballage doivent être bien observées lors du dosage. L’engrais liquide ne doit jamais parvenir sur les mottes de racines sèches sous peine de les brûler.

Les plantes en pot ayant de très grands besoins en substances nutritives comme les brugmansias, les lantaniers, les lauriers-roses et les morelles bénéficient chaque semaine d’un puissant cocktail nutritif. Les agrumes exigent énormément de calcium et d’azote, faute de quoi leurs feuilles risquent de jaunir rapidement (chloroses). Les hortensias ont des préférences « acides », en ce qui concerne le substrat et l’engrais. Afin qu’ils puissent bien se développer, un engrais spécial leur est administré toutes les deux semaines jusqu’en août. Il vaut mieux les arroser avec de l’eau de pluie, vu que l’eau du robinet est trop calcaire.

Les plantes méditerranéennes telles que les lauriers-roses, les agapanthes ou les brugmansias supportent des températures avoisinant 0 °C, des plantes très robustes comme les lauriers-roses ou les oliviers des températures négatives jusqu’à – 4 °C. S’il fait plus froid, les plantes doivent être remisées dans un lieu d’­hivernage. De nombreuses jardineries et garden centres spécialisés offrent un service d’hivernage incluant la collecte par ramassage et la livraison.

Si les plantes hivernent à domicile, elles exigent des conditions idéales. Des plantes en bac perdant leur feuilles telles que les fuchsias et les brugmansias peuvent séjourner dans un endroit sombre et frais, par exemple à la cave ou dans le garage. Celles à feuilles persistantes ont besoin de plus de lumière et de températures comprises entre 5 et 10 °C. Les plantes en hivernage ne doivent guère être arrosées, la terre devrait toujours sécher totalement entre-temps. Avant l’entreposage, il faudrait couper les branches desséchées, les fleurs et les boutons encore restants, enlever les mauvaises herbes du pot ainsi que vérifier que les plantes ne présentent pas d’organismes nuisibles et les combattre dans le cas inverse.

Les conifères, les hortensias et d’autres résineux et feuillus indigènes sont en général résistants au froid, mais ils nécessitent cependant une protection hivernale en tant que plantes en bac. Des nappes filtrantes ou des sacs de jute enroulés autour du récipient empêchent que ce dernier ne se réchauffe trop sous le soleil d’hiver. Les plantes risquent alors de sécher ou leurs racines de subir des dommages de ce fait.